Introduction FAQ : les trois petits cochons

L’histoire des trois petits cochons que nous connaissons tous a participé à la diffusion de fausses idées et des préjugés sur les matériaux biosourcés. Pour illustrer cela, nous vous proposons de visionner un court dessin animé adapté du célèbre conte et intitulé « Le mensonge des trois petits cochons ».

Dans cette rubrique, nous répondons aux questions qui reviennent le plus souvent sur les matériaux biosourcés.

Non : Les matériaux biosourcés ne sont pas moins performants que des matériaux conventionnels vis-à-vis de la réglementation incendie.

Le comportement au feu se caractérise par la réaction au feu (la capacité des matériaux à propager l’incendie) et la résistance au feu (le temps pendant lequel les matériaux restent performants). Comme les autres matériaux, les matériaux biosourcés sont testés vis-à-vis de leur réaction et de leur résistance au feu. Certains sont plus résistants que d’autres, comme le béton de chanvre qui est très bien classé en raison de son liant minéral (voir un essai au feu). De plus, il faut préciser que, à part le bois, les matériaux biosourcés ne sont pas utilisés comme structure d’un bâtiment.

Oui et non : cela dépend des matériaux mais la plupart reçoivent un traitement ou un enduit pour les protéger des nuisibles. C’est le cas de la laine de mouton et de la paille même si la paille compressée est bien trop dure pour être facilement accessible aux insectes, termites ou rongeurs.

Pour le bois, il faut bien choisir du bois sec et prêter attention au choix du bois car tous les bois n’ont pas la même résistance face aux insectes. Enfin, le chanvre est détesté des nuisibles et repousse les petits animaux naturellement.

Oui : Grâce à leur bonne inertie thermique, les isolants biosourcés stockent et transmettent lentement la chaleur. Cette caractéristique est liée à leur densité et à la capacité thermique élevée pour la plupart des isolants biosourcés.

Le déphasage thermique de ces isolants permet de ralentir de plusieurs heures la transmission de l’onde thermique dans une paroi, et d’atténuer son amplitude. Le déphasage des isolants biosourcés est élevé, de 6 à 10h, soit 2 à 3 fois plus que les laines minérales pour une même épaisseur, et l’atténuation d’amplitude est jusqu’à 4 fois plus importante que chez les autres isolants, à densité et épaisseur équivalente.

L’onde de chaleur ainsi réduite peut être éliminée avec la ventilation pendant la nuit quand la température s’est abaissée.

L’association des biosourcés aux principes bioclimatiques du bâtiment, comme la ventilation naturelle et la protection des surfaces vitrées, permet d’optimiser le confort d’été.

Oui : comme pour les matériaux de construction conventionnels, les matériaux biosourcés doivent répondre à des exigences et être évalués selon des protocoles précis. La redécouverte de ces matériaux ancestraux est encore nouvelle et les techniques évoluent mais des matériaux comme le bois, le béton de chanvre et la paille sont utilisés depuis quelques décennies et prouvent leur efficacité, leur durabilité et leur longévité. Il est important de préciser que, peu importe le matériau utilisé, sa pérennité dépendra de la qualité de sa mise œuvre.

Oui et non : les matériaux biosourcés sont plus rares dans la construction donc il peut être plus difficile de trouver de la main d’œuvre formée. Mais leur mise en œuvre répond à des règles d’exécution comme pour les matériaux conventionnels. Il existe des textes de référence pour encadrer chaque matériau (normes, règles professionnelles, avis techniques, retours d’expériences etc).

De plus, le confort de pose est souvent mis en évidence par les artisans (matériaux non irritants …).

Dans tous les cas, quel que soit le produit, la mise en œuvre est importante car elle permet de garantir la performance de l’ouvrage et sa pérennité. Par conséquent, il convient toujours de faire appel à des professionnels qualifiés ayant suivi les formations dispensées par les différentes filières biosourcées.

Oui et non : cela dépend de l’utilisation des matériaux biosourcés dans le projet de construction. Il est nécessaire de prendre en compte l’ensemble des postes de dépenses (coût du matériau, coût d’approvisionnement, coût de la main d’œuvre). On ne doit pas comparer le prix d’un matériau conventionnel à un matériau biosourcé. En effet, il faut considérer le projet de construction dans son ensemble. L’isolant conventionnel n’assure par exemple qu’une seule fonction : le confort d’hiver. L’isolant biosourcé en assure au moins deux : le confort d’hiver et le confort d’été.

Oui et non : les assurances distinguent les « techniques courantes » des « techniques non courantes ». L’utilisation du matériau biosourcé doit entrer dans la clause « techniques courantes » pour être couverte sans surprime. La plupart des isolants biosourcés entrent dans le cadre des techniques courantes car elles disposent de règles professionnelles (paille, chanvre) ou d’avis technique. Dans le cas contraire, les travaux peuvent être assurés sur la base d’accords spécifiques avec son assureur.

Oui : les isolants biosourcés disposent de toutes les caractérisations nécessaires (conformité aux normes d’essais exigées lorsque c’est le cas) pour être éligibles aux différentes aides proposées par l’Etat (MaPrimeRénov’, Éco-prêt à taux zéro, Aides des entreprises de fourniture d’énergie (CEE)…).

Les professionnels peuvent se référer aux fiches d’opération BAR EN 101, 102 et 103 éditées par le Ministère pour vérifier l’éligibilité des matériaux aux certificats d’énergie (CEE) pour les travaux d’isolation de murs, de toitures, de combles ou de plancher.

Pour plus d’informations : Rénovation énergétique : les aides auxquelles vous pouvez prétendre ou contacter un conseiller France Renov’.

Découvrir les aides de la Région Grand Est et le programme Climaxion.

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